Stade Montois Rugby utilise des cookies pour vous garantir une bonne expérience de navigation.
Si vous continuez à visiter notre site, nous considérerons que vous acceptez l'utilisation des
cookies.
Par Bourdon (Jean Michel Lafontan) que nous remercions !
On cogite, on s’agite dans les sphères qui gouvernent le rugby professionnel français. Et il semble qu’on le veuille plus septentrional que seulement gascon, pyrénéen, languedocien, provençal ou auvergnat.
Sur cette volonté, on ne trouverait rien à redire sur le fond. Mais cela doit-il se faire en tordant le bras à la régularité sportive ? Et pourtant, les caciques de la Ligue sortent de leur manche la « wild card », appellation bien appropriée pour ce qui va rendre encore plus sauvage le monde du rugby pour les clubs historiques qui ont plus de courage que de moyens financiers.
Ce n’est pas tout : il fallait aussi songer au confort du Top 14 qui sera, en 2018, plus bordé, plus sécurisé pour le fond de tableau. Une seule descente directe, histoire de rendre les investisseurs moins frileux. Pour l’avant-dernier, on ressort du placard le barrage dont on sait qu’il sera quasiment toujours fatal au club de Pro D2.
On mesure donc la fragilité de l’existence du Stade Montois à ce niveau de compétition. Cette Pro D2 plus rude chaque année où il s’avère de plus en plus ardu de demeurer dans le haut du classement. On pourrait rêver d’une édition peut-être plus ouverte en l’absence de club à budget démesuré ramenant les autres à des faire-valoir. Pour autant, faire partie du groupe final restera très disputé. Car les prétendants affichés sont nombreux, en premier lieu les deux relégués de l’année qui conservent une solide ossature, un autre qui s’est renforcé pour sortir de sa médiocrité sans oublier le miraculé de la Côte basque. Il restera à batailler contre une demi-douzaine de vieux habitués coriaces et le reste des clubs qui lutteront bec et ongles pour éviter la charrette. Bref, le parcours du combattant que l’on connaît bien.
Que peut-on dire de la version 2016-2017 de l’effectif montois ? En première ligne, il y a de quoi tenir la route même si la mêlée jaune et noire ne parait plus aussi marmoréenne que par le passé. Cette irrégularité provient peut-être aussi du profil plus mobile que poutre de nos secondes lignes. La troisième ligne en revanche devrait présenter toutes les garanties souhaitables. Les combinaisons de charnières possibles sont séduisantes. Mais il demeure le problème d’un buteur très fiable dont l’absence a hélas parfois pesé la saison dernière.
Derrière, on fait dans le gaillard ilien et l’expérimenté au centre, le vif et rapide aux ailes. A l’arrière, les recrues tiennent la route.
Sur la valeur intrinsèque d’un groupe rajeuni, on ne saurait nourrir beaucoup d’inquiétudes. Restent l’inconnue de l’alchimie du fonctionnement harmonieux d’un collectif, le lot des blessures et les aléas d’un interminable championnat.
De l’entame, que retenir pour les deux clubs ? Les montois ont perdu de peu à Perpignan, autant par leur générosité qui a entrainé beaucoup de fautes que du fait de leur adversaire. Une défaite malgré tout porteuse d’espoir si l’enthousiasme démontré perdure et à condition d’y associer plus de discipline.
A Dax, il a fallu beaucoup de sueurs, y compris froides, pour venir à bout des aurillacois. Mais peu importe, cette victoire représente beaucoup pour une équipe qui connait la valeur de chaque point depuis qu’elle se bat pour sa survie.
Voici donc l’édition aller d’un derby qui, au-delà du baratin des médias et des rodomontades des excités de chaque camp, se banalise. On ne saurait le regretter tant ce qui nous rapproche est plus important que ce qui nous sépare.
Le Stade Montois, depuis plusieurs saisons, s’est inscrit dans une dynamique qui le porte en haut du classement quand l’U.S. Dacquoise ne doit qu’à l’irresponsabilité de gestion d’autres clubs de se maintenir à ce niveau.
Mais il serait illusoire de penser que la modestie de nos entités économiques garantira longtemps l’existence des clubs landais dans une Pro D2 aspirée dans la course ascensionnelle des budgets. Mais pour l’heure, toute idée de fusion faisant long feu, chacun poursuivra avec sa p.m.e.
Très modeste, par nécessité, dans son recrutement, les rouges et blancs n’ont, une fois encore, que l’ambition de se maintenir. A force d’abnégation, en s’appuyant sur une conquête respectable mais en tentant d’élargir leur volume de jeu pour compenser une puissance d’impact limitée.
Il convient de ne pas rêver et de ne jamais oublier l’axiome de ce jeu : respecter l’adversaire. L’oublier serait s’exposer à de terribles déconvenues. Que les montois méditent aussi la phrase de Nelson Mandela : « Je ne perds jamais, j’apprends. »